[ article ] – France Bleu – 27 janvier 2022

La nouvelle éco : bocaux&co ouvre une boutique-atelier à Dijon

Jeudi 27 janvier 2022 à 5:05 – Par Christophe Tourné, France Bleu Bourgogne

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Bocaux&co, projet de réemploi des contenants en verre a débuté son activité en septembre 2021 dans le Sud dijonnais. Après la mise en place de huit points de collecte, l’association ouvre désormais une boutique-atelier rue Maurice Ravel à Dijon.

Nadeige et Catherine Ruppli, deux belles-sœurs lancent ce vendredi 28 janvier la deuxième étape de leur projet « Bocaux&co ». Après avoir  récupérer et nettoyer 10.000 bocaux en verre, ils sont désormais proposés à la vente dans une boutique-atelier qui ouvre ce vendredi 28 janvier, au 9 rue Maurice Ravel à Dijon, tout près du parc de la Colombière. Elle accueille le public les mercredi et vendredi après-midi de 14h à 18h. L’objectif est toujours le même, éviter le gaspillage et nous éduquer à devenir des éco-consommateurs. Entretien avec Nadiège Ruppli, l’une des deux co-fondatrices de Bocaux&co. 

Nadiège Ruppli, co-fondatrice de Bocaux&co

Nadiège Ruppli, co-fondatrice de Bocaux&co
Nadiège Ruppli, co-fondatrice de Bocaux&co © Radio France – Christophe Tourné

A quoi va servir ce nouveau lieu que vous ouvrez ici à Dijon ? 

Ce nouveau lieu va permettre de tester la vente des bocaux auprès des citoyens et de voir quelle est leur adhésion, savoir s’ils ont envie d’acheter des bocaux, quel type de bocaux et à quel tarif? L’idée, c’est vraiment de construire aussi avec l’ensemble des acteurs, nos professionnels avec lesquels on travaille déjà et aujourd’hui des citoyens. Au delà, cette boutique a aussi une vocation d’atelier pour permettre à des citoyens de participer à des sensibilisations sur la pratique de la conserve. 

Il y a des choses particulières à savoir ?  

Oui, car par exemple sur les différents types de bocaux, sur les différentes capsules qui permettent de faire des conserves qui sont différentes entre la pasteurisation et la stérilisation. On peut aussi faire de la lactofermentation et on peut conserver nos aliments tout simplement dans des bocaux, dans nos réfrigérateurs et dans nos congélateurs. Donc, en fait, le but c’est vraiment d’expliquer toutes les pratiques, toutes les règles d’hygiène et tous les risques liés à la conservation. 

L'éclairage de la boutique est aussi réalisé à partir de bocaux récupérés
L’éclairage de la boutique est aussi réalisé à partir de bocaux récupérés © Radio France – Christophe Tourné

Quand vous parlez d’atelier, c’est à dire que vous allez préparer des bocaux, des conserves ? 

On peut faire des ateliers de sensibilisation théoriques, mais sous forme de jeu et d’explications. On peut aussi faire des ateliers pratiques autour de la conserve. On n’a pas, ici, la possibilité de faire des ateliers de stérilisation ou de pasteurisation, car ça nécessite des règles d’hygiène précises et une cuisine centralisée. Mais on s’accompagnera de partenaires externes qui pourront nous mettre à disposition un local pour pouvoir travailler lors d’ateliers pratiques. 

Les bocaux sont présentés par type de formes
Les bocaux sont présentés par type de formes © Radio France – Christophe Tourné

Quelles personnes visez vous ? 

Le bocal, c’est vraiment une approche qui est très particulière. Quand on commence à parler de bocal, tout le monde se souvient de sa grand mère qui faisait les confitures, d’autres expliquent qu’ils en gardent beaucoup. Il y a une approche émotionnelle qui est très forte. Donc, tout un chacun peut faire de la conserve et peut utiliser des bocaux. On touche vraiment tous les publics. 

On avait parlé de Bocaux & Co lors de sa création en septembre dernier. L’ouverture de ce magasin, ça veut dire que ça marche bien ? 

On est dans une phase expérimentale durant une année. Cela a effectivement démarré début septembre 2021 et ça se poursuit jusqu’à fin août 2022. Cela nous permet de tester tout le circuit de réemploi. En septembre, l’ouverture a permis d’ouvrir nos points de collecte dans un quartier sud de Dijon, dans un micro quartier, pour tester l’adhésion des acteurs et des citoyens à donner des bocaux. Aujourd’hui, on a collecté plus de 10 000 pour 2.500 kilos, donc deux tonnes 5. On a eu des adhésions totales des acteurs et au niveau des citoyens. C’est ce qu’on voulait tester. On a aussi testé tout le circuit des emplois, c’est à dire collecter, trier, laver, les habiller, tester en terme d’hygiène ce qu’il est possible de remettre dans le circuit de distribution. Cette phase fonctionne bien. On est dans une deuxième phase expérimentale, qui est donc l’ouverture de la boutique.

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