[ dossier ] – Echo des communes – 15 septembre 2021

Un vendredi soir dans les locaux du Rézo’Fêt’Art à Dijon, entre le canal et l’Ouche, il y avait comme un petit rien de fin d’été. Rendez-vous avec Catherine et Nadeige Ruppli, deux Dames bien campées dans leur chaussures et facilitatrices de lien social avec un projet tourné-vissé comme un bouchon de bocal ! Vous qui connaissez le stress de la pile de bocaux qui s’entassent au fil des parties tartines et confitures ou de la rencontre puante-gluante avec le containers à verre du coin de la rue… ce projet est fait pour vous ! Une idée simple, furieusement écologique et fédératrice en diable.

Alors à quoi ont-elles pensé ces deux afficionados du faire ensemble écologique avec la création de Bocaux&co ?

C’est simple ! Pour Catherine et Nadeige, le bocal ou, si vous préférez, le pot en verre à capsule à vis est un formidable outil de transition écologique, économique et sociétal. Une ressource aussi abondante que commune que chacun entasse à la cave ou au grenier avec plus pu moins de constance ou de succès quant à son utilisation future. Cette ressource est, pour le moment, en grande partie collectée en déchèterie puis recyclée alors qu’elle pourrait être réemployée et réutilisée, permettant de diminuer notre impact environnemental, de créer des emplois solidaires et de soutenir l’autonomie alimentaire de notre territoire.

Comment ça va marcher ? C’est ce que montre le schéma ci-dessous !

À partir de septembre, Bocaux&co expérimente donc un premier circuit de collecte des bocaux à l’échelle du Sud dijonnais. Concrètement, les citoyens déposent leurs bocaux vides dans les points de collecte du circuit de réemploi. Bocaux&co se charge de venir les chercher, les trier, les laver et les vendre, aux professionnels et aux particuliers. Le tout dans une démarche respectueuse de l’environnement avec, à l’esprit, l’idée de perfectionner le modèle en facilitant la création d’emplois solidaires avec des ESAT, par exemple.

Pour Catherine et Nadeige il y a deux contraintes majeures. D’une part il faudra être en capacité de sécuriser sur l’hygiène et de rassurer le consommateur, d’autre part il conviendra d’être vigilantes au prix de vente, car pas question de vendre plus cher que le neuf. Concernant le nettoyage et la désinfection, Catherine et Nadeige travaillent à l’élaboration d’un protocole de lavage professionnel avec le Centre d’étude et de ressources sur la diversification. Quant au tarif, il faudrait compter entre 20 centimes et 1,50€ selon le bocal et le type d’acheteur (particulier ou professionnel).

Huit professionnels sont déjà intéressés comme en témoigne un sympathique apiculteur morvandiau qui voit sa vie de transformateur « alimentaire » facilitée, plus besoin de peser et repeser chaque mise en pot de ses miels puisque les Bocaux&co arrivent triés par contenance quelque soit le forme. Une économie circulaire qui se lit également dans la mise en place des 8 points inaugurés dans le sud dijonnais… La Recyclade est de la partie pour le mobilier qui accueille les futurs dépôts, mais pas seulement ! Au travers des paroles d’acteurs tels que le Rézo’Fêt’Art, La Recyclade, le Centre d’étude et de ressources sur la diversification (CERD), l’ADEME, le PES 21, les Diableries, les Bocaux d’amour, la Maison des associations, le Conseil régional Bourgogne Franche-Comté ou encore le Conseil départemental, on comprend un intérêt évident vis-à-vis d’une démarche globale générant des idées communes et des partenariats initiés ou à venir.

Bien sûr pas d’inauguration sans un buffet (exceptionnel) et un peu et même beaucoup de musique avec le groupe Gadjo Divio sur fond de jazz manouche, un pur bonheur !

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